Bien préparer sa tisane

Les tisanes sont des préparations comportant des plantes fraîches ou séchées, fragmentées. La règle générale est de les confectionner avec des plantes dont on est certain de la non toxicité. Cela ne présente donc pas de technique compliquée, mais quelques principes simples sont indispensable pour tirer le meilleur parti entre l’eau, la plante et vous.

Bien choisir ses plantes

Que vous soyez ou non sensible à l’alimentation biologique, vous conviendrez aisément que choisir des plantes médicinales issues de cultures non polluantes ou provenant de cueillettes sauvage sur des sites sains est des plus bénéfique. On retrouve dans cette démarche le premier principe de la médecine selon Hippocrate : « premièrement, ne pas nuire». Si on extrait extrait des principes actifs par le biais de l’eau chaude, de la vapeur ou de l’alcool, on peut tout autant extraire d’autres composants tels que pesticides, métaux lourds, herbicides, etc.

En pharmacie, on désigne par « drogue simple » toute substance, le plus souvent végétale, utilisée telle quelle se présente dans la nature. Plus familièrement on appellera « simples » les plantes utilisées dans une tisane dont on retire sans transformation compliquée les arômes et les principes actifs.

Le degrés de fragmentation de la plante

La teneur de l’infusion en principes actifs est plus élevée lorsque le degré de fragmentation des plantes augmente :  les concentrations sont plus importantes si les plantes sont finement pulvérisées.

Il faut noter que lors de la fragmentation, les poils sécréteurs et les poches sécrétrices sont endommagés, accélérant ainsi la volatilisation des huiles essentielles et l’oxydation. Lorsque c’est possible, il convient donc de stocker les plantes entières et de ne les broyer qu’au moment de la préparation.

Bien choisir son eau

Préférer une eau de source faiblement minéralisée. Si vous utilisez de l’eau du robinet, faite-la couler un certain temps pour éliminer les produits indésirables stockés dans le tuyau, en particulier le matin. Le mieux est de la laisser décanter et s’aérer dans un récipient perméable, de préférence une cruche en terre cuite non vernissée (grès), ou une carafe en verre ou en acier inoxydable.

La quantité de tisane par jour varie entre 250 ml à 1,5 L.

La quantité d’eau et la quantité de plante

La dose unitaire de plante découle le plus souvent de l’expérience. Comme en général de nombreuses plantes renferment des substances faiblement actives, les dépassements thérapeutiques ne sont pas à craindre.

La quantité de plantes est souvent indiquée en cuillères par tasse, pour des raisons pratiques. On conseille en général de une cuillerée à café à une cuillerée à soupe (bombée ou rase selon les plantes) par tasse. Généralement, on admet comme quantité d’eau de 150 à 200 ml par tasse (un mug).

Les tisanes doivent être préparée au moment de l’emploi. On recommande parfois de les passer au travers d’un linge fin après filtration à la passoire, pour éviter la présence de poils irritant (ex: le cynorhodon ou le bouillon blanc).

Bien choisir sa température

Et si notre santé dépendait en partie de la température des aliments et des boissons que nous ingérons ? En effet, boire chaud, c’est bien, mais pas brûlant.

Il convient de préparer ces boissons avec vigilance afin de préserver un maximum d’efficacité aux vertus des plantes qui la compose. Il est bon, par exemple, de savoir que la vitamine C est détruite au-delà de 60° et que les sels minéraux peuvent se précipiter au-delà de 110°.

Pour déterminer la bonne température, doit prendre en compte plusieurs facteurs.

Les méthodes d’extractions

L’infusion consiste à verser sur la plante de l’eau potable, bouillante et à la laisser macérer et refroidir entre 5 et 7 mn. Elle convient aux plantes fragiles et au plantes riches en huile essentielles. Ce procédé s’applique aux feuilles, aux fleurs, et aux parties aériennes de la plante, mais également à certaines parties de tige ou de racine fragmentées, lorsqu’elles sont peu coriaces.

La décoction consiste à mettre la plante dans l’eau froide et de la porter à ébullition pendant un minimum de 5 mn. Ce temps peut aller jusqu’à 30 mn. Il s’agit d’un mode de préparation particulièrement adapté aux parties de plantes de consistance plus dure : racines (Gentiane), écorces (Tilleul), bois…

La macération consiste à maintenir en contact la plante avec de l’eau (ou autre excipient) à température ambiante pendant une durée de 30 mn à plusieurs semaines. Ce procédé s’adapte tout particulièrement aux plantes mucilagineuses (racine de guimauve, graine de lin) mais aussi lorsqu’il s’agit d’exclure certains constituants indésirable moins solubles dans l’eau froide, comme du tanin par exemple. La macération est intéressante pour des extractions de principes actifs très fragiles qui seraient détruit par la chaleur.