Rosier
Description :
Les Rosiers sont des arbustes épineux pouvant atteindre 5,50 m de haut, bien connus pour leurs fleurs odorantes à 5 pétales, caractéristique principale de la famille des Rosacées. Ses branches portent des feuilles caduques lancéolées finement dentées, et se couvrent de fleurs parfumées aux pétales d’un rose profond en été (on en extrait l’eau de Rose). Ces fleurs laissent la place en automne à des fruits riches en vitamines : les cynorhodons. Il existe de nombreuses espèces et variétés, dont certaines sont privilégiées pour leurs propriétés médicinales : la Rose rouge officinale ou Rose de Provins.
Usages traditionnels :
L’histoire des rosiers remonte à la nuit des temps. Selon les scientifiques, l’apparition des premiers rosiers remonte à près de 35 millions d’années. Si l’on ne sait pas grand chose sur ces premiers spécimens et sur leur mise en culture, de nombreux écrits de l’antiquité démontrent que déjà la reine des fleurs était appréciée des Égyptiens, des Grecs et des Romains. A l’époque, seule une variété blanche était cultivée, principalement pour ses vertus médicinales.
D’après les témoignages historiques, il y a environ 5000 ans, en Chine, des roses étaient également cultivées. Ces fleurs originaires d’Asie Centrale, se sont répandues dans tout l’hémisphère nord sans jamais franchir l’équateur. Reine du jardin à juste titre, la rose ornementale ou odorante est un joyau que les jardiniers ont façonné patiemment, de génération en génération, par croisements et sélection successifs.
Au XIIe et XIIIe siècles, alors que les croisades embrasaient les cœurs et les passions, les voyageurs armés ramenèrent du Proche Orient de nouvelles variétés de rose, dont la mythique rose de Damas qui dès le XIIIe siècle fit la fortune de Provins en région parisienne. Cette rose était plantée originellement sur l’Ile de Samos en l’honneur de la déesse Aphrodite. Plus tard, elle fut honorée à Rome avec la déesse de l’amour, Venus. C’est à cette époque que la culture du rosier en France débuta réellement avec Rosa gallica ‘officinalis’ (Rose des Apothicaires ou Rose de Provins). Cette variété ramenée de Terre Sainte sera d’abord cultivée pour ses vertus médicinales avant d’être appréciée pour sa beauté au jardin. C’est à partir de cette variété que l’on fabriquait l’essence de rose au Moyen Age.
Usage Interne :
En usage interne, la Rose est utilisée pour traiter les hémorragies, les leucorrhées, les diarrhées (y
compris celles des enfants), la tuberculose pulmonaire et l’asthme.
Pour tout cela, vous pouvez prendre une infusion constituée de 20 g de pétales de Rose par litre d’eau
à laisser infuser 10 min. Cette infusion est à prendre à raison de 3 tasses par jour avant les repas.
Vous pouvez aussi prendre de la poudre de Rose à raison de 5 à 10 g par jour dans un liquide
quelconque ou dans du miel.
Enfin en cas de tuberculose pulmonaire, ou pour vous assurer au beau teint, vous pouvez consommer
50 à 100 g par jour de conserves de Roses. Vous les obtiendrez en mélangeant 750 g de sucre et 250 g
de pétales frais de boutons de Rose. Ajoutez de l’eau de Rose afin d’obtenir une pâte de consistance
égale au miel.
Usage Externe :
En usage externe, la Rose est utilisée pour traiter les aphtes, les leucorrhées, les plaies fongueuses et
les inflammations des paupières.
Pour tout cela vous pouvez utiliser de l’eau de rose en lavages oculaires, injections vaginales ou compresses sur les
plaies atones et ulcères, et en bains de bouche pour les aphtes et angines, ou bien une infusion constituée de 2
à 3 pincées de pétales de Rose pour une tasse d’eau bouillante, que vous laisserez infuser 10 min. Pour
les inflammations des paupières vous pouvez aussi appliquer directement des pétales frais.
Contre les angines, les aphtes et les leucorrhées, vous pouvez utiliser respectivement sous forme de
gargarismes, ou sous forme d’injections vaginales du vinaigre rosat. Ce vinaigre est constituée de 60 g
de pétales secs de Roses rouges, et de 750 g de vinaigre rouge fort, que vous laisserez macérer 1
semaine en agitant de temps en temps. Passez et filtrez. Pour les gargarismes diluez 1 à 2 cuillerées à
soupe de ce vinaigre dans un verre d’eau chaude, et pour les injections vaginales diluez 1 cuillerée à
soupe de ce vinaigre pour 1 litre d’eau tiède.