Gentiane jaune
Description :
La gentiane est l’une des plus belles. C’est une plante vivace des prés et des pâturages de hautes montagne, qui croit très lentement et donne sa première fleur vers dix ans. Elle peut vivre soixante ans, en donnant seulement sa première tige florale à huit ans, puis une nouvelle tous les quatre ans seulement.
Sa cueillette sur le plateau de l’Aubrac se fait de manière traditionnelle, mais l’augmentation de la demande ces dernières années, et l’arrivée d’outils et de méthodes peu déontologiques (pelleteuses) risquent de faire rapidement disparaître cette population caractéristique des prairies d’altitude.
Risques de confusion :
Il convient d’être très attentif, car aux côtés de la jeune gentiane jaune, aux feuilles glabres et opposées deux par deux, pousse une liliacées très toxique : l’hellébore blanc, ou vératre, aux feuilles alternes et velus en dessous. La distinction est beaucoup plus aisée en pleine floraison puisque les fleurs du vératre sont blanches.
Usages traditionnels :
On utilise la racine, riche en amrtumes complexes, séchée ou fraîche en décoctions et macérations. On dit parfois que la gentiane est bonne pour tout et son contraire ! Elle est à la fois apéritive et digestive, roborante (qui donne des forces et apaisante) et anti-dépressive, sialogogue (stimule la salive) et anti-vomitive, vermifuge et anti-septique.
Elle est globalement un excellent stimulant des fonctions digestives, et utilisée dans dans de nombreux déséquilibres liés à cette fonctions. Connues depuis les temps anciens, ses propriétés médicinales n’ont cessé de se confirmer.
Apéritive en cas d’inappétence et stomachique en cas de dyspepsie, elle doit sa réputation à ses vertus dépuratives exceptionnelles. La plante est également un excellent tonique général en cas d’asthénie et de convalescence.